Découvrir l'Ariège
Histoire
De la réunion par la révolution française des anciens Comtés de Foix et Couserans, l’Ariège moderne procède d’une longue Histoire remontant à l’époque préhistorique et entrecoupée de nombreux conflits inter-communautaires.
Des vestiges préhistoriques (grottes, rivière souterraine, bâton propulseur magdalénien, ossements de dinosaures) attestent une présence humaine ancienne dans le territoire.
Après la colonisation romaine et l’arrivée des Wisigoths, la maison de Foix-Carcassonne, vassale du Comté de Toulouse, s’affranchit à partir du XIe siècle et la personnalité de Gaston Fébus et son Livre de Chasse prennent un relief pendant la Guerre de Cent Ans, jusqu’à ce qu’Henri IV (qui dormit, dit-on, au château de Pailhès), rattache ce Comté à la couronne de France.
De leur côté les Comtes de Comminges avaient créé une vicomté du Couserans, désormais rattachée au Comté de Foix.
Le catharisme y trouva un terrain fertile, jusqu’au drame de Montségur où les habitants périrent par les flammes en 1244, des suites de la Croisade des Albigeois menée par Simon de Monfort. Pour autant ce territoire ne connut pas la paix religieuse, les affrontements entre catholiques et protestants au long du XVIIè siècle et la politique répressive de Louis XIV dont fut lui-même victime le philosophe précurseur des Lumières Pierre Bayle conduisit à l’exil de nombreux « huguenots ».

Aujourd'hui

Depuis lors, l’Ariège (qui tire son nom de cet affluent de la Garonne) vit son économie essentiellement fondée sur l’industrie papetière, textile et d’aluminium ruinée, et un exode ininterrompu des habitants, dont un certain nombre vers le Sénégal.
Au cours du XXème siècle, l’Ariège reçut les Républicains espagnols qui fuyaient la guerre civile, puis organisa le passage vers l’Espagne des malheureux pourchassés pendant la Seconde Guerre Mondiale.
À l’heure actuelle, l’Ariège connaît un fort attrait de par sa qualité de vie, enchâssée entre montagne et plaines fertiles (156 787 habitants pour 4 890 kms2, soit une densité de 31 par km²).
Ses trois villes sièges des autorités nationales, Foix, Pamiers (17 000 h), Saint-Girons, connaissent une certaine vitalité économique, encouragée par les autorités locales.
L’Ariège dispose en fait d’un certain nombre d’atouts :
9 stations de ski dont Ax-3 domaines plateau de Beille, 2 700 km d’itinéraires de randonnées, sources thermos-minérales donc 4 établissements thermaux (Aulus-les-Bains), 4e département pour le nombre de kms de voies d’escalade, sports en eau vive, patrimoine diversifié : châteaux (Foix, Montségur), grottes (Niaux, Mas d’Azil), villages anciens (Mirepoix avec ses maisons consulaires ; le Carla Bayle, lieu de naissance du philosophe et concentré d’artistes contemporains).

L’aménagement de la Voie Verte Ariège-Pyrénées par requalification d’anciennes voies ferrées favorise l’usage du vélo (voir la Ronde de l’Isard).
L’agriculture avec plus de 2150 exploitations est à l’honneur avec des prix remportés au Salon de l’Agriculture de Paris (race bovine gasconne).
L’Ariège se présente comme l’un des territoires les plus industrialisés d’Occitanie, avec une politique de diversification industrielle et de main d’œuvre qualifiée (Label Territoires d’Industrie) et 24 communes lauréates en 2025 (Dun) de Villages d’avenir.
La carrière de talc de Trimouns assure 10 % de la production mondiale.
Le département compte au moins 4 centres hospitaliers bien répartis d’est en ouest.
Au titre des personnalités ariégeoises historiques ou contemporaines, on peut citer Théophile Delcassé (Ministre des Affaires Étrangères de la IIIe République), le compositeur Gabriel Fauré, les généraux Georgelin, grand Chancelier de la Légion d'honneur, promoteur de la restauration de Notre Dame de Paris, et Roquejeoffre, Grand’Croix de la Légion d'honneur, les médaillés olympiques Jacques Dupont (Londres 1948), Claude Piquemal (Tokyo 1964, Mexico 1968), Perrine Laffont (Corée 2018), l’entrepreneur André Trigano, les écrivains Isabelle Sandy et Georges-Patrick Gleize.
